“Consequesting Omens” était un GN pour 25 joueurs, organisé cet hiver en Norvège. Il se déroulait dans l’univers urban fantasy de Dresden Files, tiré des romans du même nom.
Ce compte-rendu se concentre sur quelques aspects inhabituels de ce jeu, dans un but de partage et d’inspiration éventuelle. Il ne reviendra pas sur les points suivants, déjà présentés dans d’autres analyses de GN :
– les joueurs reçoivent une fiche de personnage limitée aux points essentiels, qu’ils développent ensuite ensemble ;
– le joueur gère ses propres limites, grâce à des lanières colorées et à des “safewords” ;
– en cas d’utilisation d’une arme à feu, c’est la cible qui choisit le résultat du tir ;
– le GN est précédé d’ateliers (par exemple : un entraînement à la prise d’assaut d’un bâtiment) ;
– le GN se termine sur une grosse soirée.
1. City larping
Avant tout, “Consequesting Omens” était un “city larp”, c’est-à-dire qu’il n’était pas confiné à un site clos et isolé. Les joueurs évoluaient non seulement dans une “base” réservée au GN (en fait trois bases successives – voir ci-dessous), mais aussi dans la ville de Stavanger et dans ses environs, parmi la population “normale”.
Grâce à un important travail de logistique et de discussion avec diverses autorités, les organisateurs ont ainsi arrangé que les joueurs puissent mener des “opérations” dans des lieux aussi immersifs et inhabituels qu’un commissariat, une cathédrale, une base militaire, un hôpital, une université et une carrière.
Le thème “organisation secrète” était particulièrement bien adapté à ce type de jeu, permettant de rationaliser que les personnages ne puissent pas échanger avec les “non joueurs” sur le contenu du jeu.
2. Le téléphone, ça sert à tout
Les déplacements des joueurs (qui s’effectuaient principalement en voiture) étaient suivis par les organisateurs grâce à leurs téléphones, via une application dédiée. Beaucoup de communications entre joueurs et avec les organisateurs passaient également par des appels ou des SMS. Enfin, les téléphones permettaient d’autres choses, comme photographier des indices, filmer des scènes, ou simuler des compte-à-rebours de bombes.
Crédit photo : Ole Peder Giaever
3. Cette prod, c’est de la bombe !
En parlant de bombe : ce GN était caractérisé par un niveau très élevé de production. Outre deux déménagements complets de QG sur les quatre jours de jeu, on notera en particulier une explosion de voiture (dans la carrière citée plus haut) et des trucages vidéo synchronisés avec des scènes d’action. À noter que certains joueurs n’étaient pas vraiment surpris, ayant été mitraillés par un avion de la seconde guerre mondiale sur le GN précédent de ces mêmes organisateurs…
4. Magie, magie…
Les effets magiques étaient élégamment gérés grâce à un système de lumières colorées : rouge pour la peur, bleu pour l’influence et vert pour le reste. Sans nécessiter d’annonce, cela permet de faire comprendre un effet au premier coup d’oeil, sans avoir à interrompre son roleplay. Et c’est très flexible : on peut s’éclairer soi-même, son interlocuteur ou un objet, et les témoins ont une grande liberté d’interprétation.
5. Ça change du Poitou
Ce point n’est évidemment valable que pour les étrangers, mais le GN par -10°C, entre paquets de neige et lacs glacés, ça dépayse !
Conclusion
“Consequesting Omens” est un bel exemple de “city larp” ambitieux, où les règles simples, les fiches de personnages réduites à l’essentiel et l’utilisation intelligente de téléphones permettent aux organisateurs de se concentrer sur une mise en scène “urban fantasy” extrêmement réaliste et immersive.
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Consequesting Omens
Un jeu de Hallgeir Gustavsen et Tim Esborn
Hoog
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24 février 2015 at 15 h 15 min
“Ce compte-rendu se concentre sur quelques aspects inhabituels de ce jeu, dans un but de partage et d’inspiration éventuelle. Il ne reviendra pas sur les points suivants, déjà présentés dans d’autres analyses de GN”
C’est possible d’avoir le lien vers les articles, pour ceux d’entre nous qui n’ont pas lu l’intégralité d’Electro-GN ? 🙂
25 février 2015 at 10 h 24 min
Salut Michael. Je pense que le plus simple est de cliquer sur mon pseudo, écrit en bleu en haut de l’article. Ca te sort toutes mes contributions au site.
2 mars 2015 at 16 h 45 min
Ca avait l’air bien. La PAF était en conséquence ?
2 mars 2015 at 19 h 39 min
160 €