Aujourd’hui, l’offre et la demande en GN sont déséquilibrées. Une série d’article va donc traiter de ce vaste sujet. Voici le premier.
En vérité, il y a des jeux qui peinent à trouver des joueurs et d’autres qui croulent sous les demandes. En général, ces derniers sont réalisés par des organisateurs prestigieux, ou sous le giron d’une association qui a elle-même une bonne réputation. La communication, le réseau font également toute la différence. Il suffit de jeter un œil sur ce blog dans la rubrique preview pour voir que tout le monde n’accorde pas le même temps à la communication. Du coup, si l’on peut entendre cette phrase souvent, elle est loin de s’appliquer à l’intégralité du milieu du GN.
Il existe de multiples avis et solutions pour gérer les inscriptions à un jeu. Mais dans tous les cas, débutants, sachez que les places sont chères. Nous terminerons cet article par un petit guide sur la façon d’obtenir sa place à tous les coups sur le GN de vos rêves.
Dans tous les cas, une règle à appliquer est la suivante : Renseignez-vous sur le mode d’inscription et inscrivez-vous uniquement si vous en acceptez les règles. Dites éventuellement pourquoi vous trouvez le système bancal, cela permettra peut être aux organisateurs de l’améliorer, mais pas après avoir appris que vous n’étiez pas pris au risque de passer pour un mauvais perdant. Si vous êtes retenu sur un jeu où beaucoup de gens ont tenté d’avoir une place, sachez faire preuve de retenue. Votre joie est compréhensible mais pensez aux déçus. Si vous n’êtes pas retenu, votre tristesse est légitime, mais était prévisible si le jeu proposait peu de place. Dites-vous que ce sera pour la prochaine et qu’il y a d’autres jeux.
Avant de commencer un petit rappel sur l’utilisation du mot casting. Le terme est régulièrement employé en GN pour parler de l’attribution des rôles par l’organisateur. Parfois, l’organisateur cherche à répondre aux demandes des joueurs, parfois, et dans ce cas on s’approche plus de la notion de casting du cinéma, l’organisateur va chercher à attribuer des rôles à des joueurs qu’il estime « idéaux » pour les rôles qu’il propose.
Des dangers du déséquilibre offre/demande
Ce déséquilibre n’est pas synonyme de catastrophes, mais la situation encourage un certain nombre de comportements qui pourraient être nuisibles à la longue et qu’il faut savoir repérer. Que vous en soyez témoin chez vos amis ou que vous soyez vous-même en train d’adopter une posture qui pourrait vous déplaire à l’avenir en y réfléchissant.
S’inscrire pour de mauvaises raisons
Les masses de joueur s’inscrivant à un GN peuvent appeler encore plus de joueurs à vouloir leur place. Jouer avec ses amis, appartenir au groupe, valider sa position de joueur « compétent », autant de mauvaises raisons de s’inscrire à un GN.
Pourquoi vous inscrivez-vous à un GN ? Est-ce pour les bonnes raisons ? Si vous cherchez à jouer un jeu, vous le faites peut-être parce que ce jeu vous plait énormément, mais peut être aussi pour des raisons moins bonnes et à modérer : l’effet de mode, la volonté de jouer avec une communauté précise, la simple vanité de dire « j’y étais ». Aucune n’est vraiment à bannir selon moi, toutes sont valables dans les bonnes proportions, car votre choix est motivé par de nombreux facteurs. Mais si ces raisons prennent trop d’importance, alors vous devriez peut être réfléchir à jouer un autre jeu finalement.
L’organisateur tout puissant
Le déséquilibre en faveur de l’organisateur donne du pouvoir à ce dernier. Un pouvoir dont il peut être tenté d’abuser, parfois sans même s’en rendre compte.
L’organisateur a les clefs et le pouvoir de décision en tout. Voila une phrase qu’on utilise pour résumer le fait qu’il y a effectivement une hiérarchie sur beaucoup de GN. L’organisateur est à la fois l’arbitre et l’hôte. Il est aussi souvent celui qui communique les intentions du jeu. Toutefois, le jeu ne saurait se faire sans les joueurs qui sont aussi indispensable que l’organisateur au bon déroulement du GN. Une évidence qu’on peut oublier lorsque les places sont chères. L’organisateur devrait redoubler de vigilance dans ce genre de situation pour faire comprendre aux joueurs qu’ils sont indispensables et qu’il leur doit lui aussi 1000 mercis. Les joueurs eux-mêmes doivent être vigilants à ne pas sombrer dans une attitude de soumission. Remplissez honnêtement vos questionnaires de casting sans assurer à l’organisateur que vous êtes capables de danser nu devant un public pour être sûr d’avoir votre place si vous pensez ensuite ne pas en être capable. C’est la dernière chose que veut l’organisateur. L’organisateur a le pouvoir de décider d’un certain nombre de chose, cela ne l’empêche pas de prendre soin des autres, de leur déceptions et d’être prévenant. Le joueur a le pouvoir de quitter le jeu en plein milieu, cela ne l’empêche pas de respecter le travail de l’organisateur. Si vous pensez que quitter un GN en plein milieu ne se fait pas, alors pensez bien que l’organisateur lui aussi peut avoir des comportements que vous n’avez pas à tolérer. Il ne s’agit pas forcément de clientélisme, un autre danger réel, qui survient quant à lui plus volontiers lorsque le déséquilibre est inversé.
La fin de la critique
Avec l’avènement de l’organisateur-roi peut venir le bannissement de la critique de peur de froisser celui qui a le pouvoir.
On ne devrait jamais avoir peur de dire que l’on n’a pas aimé un jeu, que la session n’a pas fonctionné pour nous. Cela ne devrait jamais conduire à vous faire blacklister d’une association ou du jeu suivant. L’organisateur ne devrait pas vous en tenir rigueur et même vous en remercier et vous rassurer sur le fait que la discussion permettra d’identifier clairement les raisons de cette déception et vous accueillir la fois suivante pour une meilleure expérience.
Le manque de débutants
La peur d’ouvrir ses inscriptions, la non nécessité de communiquer ailleurs que sur les cercles de GNistes, la possibilité d’augmenter les tarifs. Autant de raisons qui font que l’on peut être tenté de faire moins de place aux débutants sur les GN.
Il arrive que des jeux ne leurs soient pas ouverts. Trop d’organisateurs qui feraient ce choix conduiraient évidemment à une fermeture du milieu, qui ne serait profitable à personne. L’initiation est la voix du progrès, du renouveau et le seul moyen de faire évoluer le déséquilibre existant en initiant de futurs organisateurs.
L’exclusion
Lorsqu’on est refusé 3 fois sur 3 jeux différents, il est difficile de ne pas se remettre en question.
Le sentiment d’exclusion par une communauté peut apparaitre très vite. Aussi vite que le sentiment d’inclusion. Lorsqu’une rencontre avec une communauté accueillante a lieu, c’est un sentiment très fort. Le sentiment d’appartenance, le fait d’être validé par un groupe entier est jouissif et fait partie du GN, qui est un milieu qui comporte un aspect communautaire très fort. Le sentiment d’exclusion en fait partie aussi. Il est bien plus silencieux, tabou et destructeur. Nous devons tous faire en sorte de l’éviter et savoir le reconnaitre. Plusieurs refus sur des jeux peuvent conduire à une remise en cause profonde. Gardez à l’esprit que ce sentiment est prévisible dans le contexte actuel et qu’il existe d’autres endroits où jouer avec des gens que vous appréciez. Et ne participez pas à renforcer ce sentiment douloureux en le minimisant quand quelqu’un vous en fait part. Ne jugez pas trop vite quelqu’un sur des « on-dit ». Ce paragraphe méritera un article à lui tout seul.
On pourrait faire un parallèle avec la question de l’offre et de la demande dans le monde du travail. On constatera des similitudes évidentes. De même qu’il est difficile pour un chômeur longue durée de retrouver du travail, il est difficile pour celui qui ne joue plus ou peu et donc n’a plus les contacts suffisants de trouver une place sur un jeu.
Quelques méthodes d’inscriptions et de casting
Voila quelques unes des méthodes connues. Chacune aura ses limites et ne sera jamais facile à gérer. L’informatisation facilitera d’ailleurs souvent la gestion, particulièrement dans le cas des « premiers arrivés, premiers servis ».
Sur invitation
De nombreux GNs sont organisés sur invitation uniquement. Parfois cela signifie que vous n’en entendrez même pas parler si vous n’êtes pas invités, parfois non. Les organisateurs de ces jeux ont décidé pour des raisons qui leur sont propres de ne proposer le jeu qu’à certains joueurs. Il peut s’agir d’une première version du jeu qu’on veut voir tester par des joueurs dont on veut entendre les retours, par exemple. Ces jeux laissent souvent peu de places aux débutants, pour la simple et bonne raison que l’organisateur n’invitera pas quelqu’un qu’il ne connait pas. S’il est déconseillé de râler auprès de l’hôte quand on est pas invité à une soirée, il est également de bon ton de ne pas crier sur tous les toits que l’on est invité là ou son voisin ne peut pas se rendre faute d’avoir reçu le petit carton qui va bien.
Premier arrivé, premier servi
Un système qui se veut équitable. Les organisateurs qui le pratiquent cherchent visiblement cette équité, on ne pourra donc pas leur reprocher d’avoir favorisé quelqu’un pour des raisons personnelles. Le système a ses limites. Il est de bon ton d’annoncer le jour et l’heure des inscriptions à l’avance pour permettre à chacun de s’organiser pour être là ou pour demander à sa petite sœur de gérer l’inscription.
Les préinscriptions avec tirage au sort
Dans les systèmes avec pré-inscriptions, une étape est ajoutée. Tous les intéressés se manifestent et un système permettra ensuite de choisir les élus. Le système peut permettre de gérer plus facilement des sessions multiples d’un même jeu, d’ajuster son système de session en session. Dans le cas du tirage au sort, on est là face à une volonté des organisateurs de nouveau de faire au plus juste. Le tirage au sort possède une limite que je vais illustrer par un exemple : Si deux joueurs seraient parfaits pour le rôle du roi, et que les deux sont tirés au sort sur la même session, on s’éloigne d’un casting « idéal » car il aurait mieux valu pour le bon déroulement du jeu que les deux joueurs jouent deux sessions différentes.
Les préinscriptions avec une sélection des organisateurs
Après les pré-inscriptions, il se peut que l’organisateur fasse une sélection selon des critères et éventuellement des quotas qu’il aura déterminé. Il peut sélectionner un pourcentage de débutants, réserver quelques places à des joueurs qu’il veut voir sur son jeu, essayer de satisfaire les demandes des joueurs, essayer d’obtenir un groupe de joueur qui va bien fonctionner selon lui. Les critères peuvent être nombreux et la sélection ne se fera pas toujours en toute transparence. Il faut retenir que cette sélection sera bien souvent complexe pour lui et que comme toute sélection elle fera des déçus. L’organisateur serait bien inspiré d’expliquer sa démarche et de se fendre d’un mail poli aux refusés. Encore une fois, de très nombreux paramètres rentrant en compte, il ne faudra pas se remettre en question en cas de refus, même si cela vous arrive plusieurs fois de suite.
Le casting idéal, le joueur idéal :
Qu’est-ce qu’un casting idéal ? Qu’est-ce qu’un joueur idéal ? On veut dire par là qu’un joueur est un bon choix pour un rôle. Qu’il s’y amusera, et qu’il fera fonctionner le rôle d’une façon utile au bon déroulement du jeu. Selon le jeu cela peut vouloir dire bien des choses. Disons par exemple que dans un jeu basé sur le commerce avec un système offrant de vrais challenges compétitifs, prendre un joueur qui aime ce genre de défi intellectuel et sait y faire pour le rôle du grand marchand sera s’approcher un « idéal ». La recherche du casting idéal est rendue complexe par le fait que l’organisateur ne peut, même après lecture d’un questionnaire, même en côtoyant les gens, présager à 100% de ce qu’un joueur produira dans un GN. De la même manière, un joueur ne pourra pas, faute de tout connaître d’un jeu à l’avance, être certain à 100% de ce qu’il pourra produire dans un rôle.
A la motivation
Un moyen de faire son choix entre les joueurs peut être de faire un test de motivation. Il ne faut pas tomber dans un rapport de soumission du joueur comme stipulé plus haut, mais certains organisateurs estiment qu’ils s’assureront ainsi que le joueur a bien lu la documentation et est prêt à faire des efforts nécessaires au jeu. Le risque est de créer une compétition entre les joueurs trop forte et faussée qui sera nuisible au jeu et au GN en général.
Comment obtenir votre place à coup sûr sur le GN de vos rêves ?
Si vous avez sauté le reste de l’article pour lire directement cette partie, tous les conseils suivants seront de fausses bonnes idées que vous regretterez un jour d’avoir appliquées.
Je n’encouragerai jamais le cirage de pompe ou la soumission dans le rapport organisateur / joueur, rapport qui doit trouver un équilibre sain, surtout sur les jeux où un déséquilibre existe entre l’offre et la demande, terreau fertile des abus listés plus haut.
Impliquez-vous dans une association
Ce n’est pas une obligation pour jouer. Vous n’avez pas à être organisateur pour être joueur. Vous participez aux frais et êtes indispensable au GN en tant que joueur. Mais si un jeu vous fait très envie, peut être que vous aimeriez aussi participer à sa création. Un bon moyen de faire vos premiers pas dans une culture de jeu et de vous rapprocher des gens est de proposer votre aide comme PNJ , aide aux organisateurs ou autre. Cela sera très bien vu mais ne devrait pas être votre seule motivation. Vous pouvez tout à fait vouloir jouer un jeu sans vouloir vous impliquer autrement. Et offrir votre aide est rarement la garantie d’une récompense, de fait.
Impliquez-vous pour la communauté
Si vous ne vous impliquez pas au sein d’une association spécifique, vous pouvez en revanche vous rapprocher de la communauté en générale. Il existe des sites généralistes, comme celui-ci, des forums, et des rendez-vous (GNiales, Labo-Gn) qui sont autant d’occasions de rencontrer les acteurs du milieu. Un bon moyen d’être informé. En participant à ses rassemblements d’une façon ou d’une autre vous augmenterez vos chances de connaître les bons plans et de ne pas vous cantonner aux inscriptions aux jeux les plus en vue et donc ceux où les places sont les plus chères.
Respectez les règles
Vouloir profiter du sentiment communautaire implique un comportement particulier. La vie en communauté appelle des comportements non instinctifs et des efforts de sociabilité et de civilité. Respectez-les et vous serez remercié pour cela. Considérez votre statut comme acquis et vous irez au-devant de surprises tôt ou tard. N’y perdez pas votre façon d’être et votre liberté d’expression.
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26 novembre 2013 at 8 h 53 min
Très intéressant merci, j’attends la suite avec impatience 🙂
26 novembre 2013 at 10 h 17 min
J’apprécie clairement les intentions de l’article et comment il est décliné.
Il y a juste un truc qui me fait tiquer. “Jouer avec ses amis […] autant de mauvaises raisons de s’inscrire à un GN.”
Pour ma part j’ai passé quelques années à ne jouer qu’en famille. Et souvent avec quelques amis rattrapés au vol pour combler les places manquantes. Des amis, pas des GNistes, donc trés souvent des débutants. L’unique moteur de motivation était d’être ensemble et de passer un bon moment, comme on aurait organisé une soirée costumée ou une sortie à Aquasplatch. Le jeu venait ensuite, l’interprétation arrivait bonne dernière.
Aujourd’hui, du groupe de 12-15 de l’époque, on est 2 à être orgas sur 2 GN différents et 2 autres sont devenus des joueurs occasionnels.
Du coup le conseil complémentaire suivant me semblerait pour la communauté : “organiser aussi vos propres jeux entre vous, on peut faire des jeux qu’avec des débutants par des débutants, n’attendez pas trop des jeux qui ne vous offre pas de place et suivez les conseils de Guillaume Montiage : “à la fin de la partie, déterminez qui devra organiser la prochaine soirée”.
Parce que le jeu génère le jeu. C’est pas obligatoire, ça n’en garantie pas la qualité, mais on peut aussi avoir une vie murderistique riche en dehors de l’offre et de la demande.
26 novembre 2013 at 10 h 24 min
Intéressant et clair. Merci. 🙂
Coïncidence, je suis tombé récemment sur un article qui parle d’un sujet proche : le statut au sein d’une petite communauté (à l’occurrence celle des jeux narratifs dans un certain pays glacé lacéré de fjords mais l’article n’est pas spécifique).
Il prolonge bien certains points que tu évoques ici. En anglais.
Partie 1 : http://norwegianstyle.wordpress.com/2013/06/07/status-in-small-communities/
Partie 2 : http://norwegianstyle.wordpress.com/2013/06/08/follow-up-to-status-in-small-communities/
26 novembre 2013 at 10 h 33 min
Merci pour l’article.
Petit commentaire au passage : pour réduire le déséquilibre et donner leur chance aux nouveaux, je les encourage à ré-organiser des jeux qui ont été écrits et organisés par d’autres.
26 novembre 2013 at 11 h 16 min
Y a t’il tant de gn que ça qui se remplissent dès le premier jour et ou les joueurs sont castés ? Je constate souvent que les inscriptions fonctionnent surtout par “premier payé, premier servi” avec un remplissage plus ou moins rapide. (J’ai déja attendu devant mon écran pour m’inscrire dès l’ouverture ^^)
C’est sans doute spécifique aux petits formats, ou il existe des communautés au sein de la communauté gnistique. (Exemple belge, paraitrait qu’ils ya plein de murder du coté de Liège mais ya pas de pub ou d’inscriptions sur les sites habituels, ils fonctionnent apparemment entre eux)
@Hoog: D’accord avec toi Hoog, mais à condition de choisir spécifiquement des scénarii ‘d’initiation’, se lancer en orga novice dans un gn style “la valse des pantins”, c’est hard :p
26 novembre 2013 at 13 h 57 min
2 compléments :
Dans la série “impliquez vous pour connaitre des gens et jouer plus”, le fait de soi même organiser des jeux n’a pas été évoqué. C’est pourtant pour moi assez important, si vous faites jouer des gens et qu’ils y prennent plaisir, ils penseront surement à vous au moment de lancer des inscriptions.
Dans les type d’inscriptions, pour notre Chronique Shojo, nous ne pratiquons aucune des méthodes indiquées, on est plus sur la base de la déclaration de volontariat, avec éventuellement un coté cooptation. En gros, pour avoir la fiche d’inscription, il faut nous la demander. Ensuite on envoie (ou pas) un questionnaire pour vérifier que les attentes du joueur collent avec ce qu’on fait.
26 novembre 2013 at 19 h 24 min
Je ne connaissais pas les principes de préinscription avec tirage au sort ou sélection des orgas. L’une ou l’autre doivent apporter leur lot de mésentente/incompréhension/suspicion si elles ne sont pas totalement transparentes pour le joueur. “Le hasard as-t-il été truqué ?”, “Pourquoi mon pote et pas moi ?”… Je pense que ces méthodes, que je trouve intéressante (surtout le tirage au sort) doivent sûrement être extrêmement bien expliquées en amont pour éviter les plus fortes frustrations.
Frustrations dont parle très justement cet article. Comment les éviter.
Je trouve de ce point de vue les GN “sur invitation” des plus délétères. Je comprends le concept, mais le désapprouve. On peut faire un GN “petit format” entre potes. Pas besoin d’invitations, juste du bouche à oreille. Ou faire un GN “test” pour une prochaine sortie officielle comme dit dans l’article, ok. Mais le reste, c’est que que j’appelle du GN sectaire (si en plus il est hors de prix, c’est du VIP). Ayant toujours “milité” pour du GN accessible au plus grand nombre, cela me dépasse !
(Surtout que la dernière fois que j’y ai été invité, c’était trop cher pour moi :p )
Non, ce n’étais pas un coup de gueule. Juste une remarque teintée d’une touche d’humour 🙂
Pour en revenir sur le sujet de l’article, nous utilisons dans notre assos le principe du “premier arrivé..”.
Et pour en revenir aussi à la frustration que l’on peut ressentir quand nous sommes refusés, je voudrais donner un petit conseil,via un exemple vécu :
* Joueur qui arrive 28h après l’ouverture des inscriptions : – “Wouais mais tu m’connais ! J’ai fais tous les GN de l’assos et de la région depuis 25 ans ! Aujourd’hui c’est mon seul GN de l’année ! La femme, les gosses, le boulo… j’ai réservé ce WE depuis un an… ”
* Orga : – “Heuuuu j’suis désolé… vraiment… tu es 12ème sur la liste d’attente…”
Que faire ?…
Orgas : Ravalez votre fierté, oubliez vos amitiés ancestrales, et expliquez lui que “NON, CA VA PAS ÊTRE POSSIBLE”
Joueur : Ravalez votre fierté, et dites vous que ce n’est pas grave. Y’en a plein d’autres des GN. D’ailleurs, j’ai vu sur FB un truc d’une asso que je connais pas…
Risque si l’orga cède :
– Ouais bon ok, j’peux te trouver un rôle avec tes potes…
– (le scénariste) “Bon, il faut faire un rôle bouche-trou… encore…”
Bref, être frustré (au point de chouiner auprès des orgas) va apporter, dans le désordre :
– Un rôle écrit à “l’arrache” sans intérêt (s’ils cèdent);
– La frustration des l’orgas pour ne pas avoir pu vous faire plaisir;
– Votre frustration pour toutes les raisons ci-dessus.
Soit, c’pas grave. J’vois demain…
26 novembre 2013 at 19 h 38 min
Un autre élément pour favoriser son inscription aux jeux à pré-inscription, simple conseil personnel : remplissez bien votre fiche, surtout sur les questions ouvertes, détaillez vos réponses. Sans demander 4 pages de lettre de motivation et un CV (accusation fréquente), faire l’effort sur des questions basiques et récurrentes (ex : que recherchez vous en GN) d’écrire quelques lignes correctement argumentées, apparaît un minimum pour qui se dit vraiment intéressé par un jeu, et cela aide l’orga à cerner les motivations du joueur et à lui attribuer un personnage qui puisse vraiment correspondre à ses goûts et ses envies.
26 novembre 2013 at 22 h 58 min
Article très intéressant qui fait écho aux nombreux débats qu’on à pu voir circuler à ce sujet sur Facebook ces dernières semaines.
27 novembre 2013 at 9 h 02 min
A propos de Facebook, cela peut être un outil d’exclusion pour ceux ne souhaitant pas en faire partie.
Publicité, groupe de personnage, communication de l’orga voir carrément inscription, il supplante de plus en plus les forum et mail direct.
27 novembre 2013 at 11 h 57 min
Très bon article, excellente analyse, tout est vrai dans cet article!
Pour donner mon avis je suis pour la methode du premier arrivé premier servi, a condition que la mise a dispo de la fiche d’inscription soit annoncé longtemps a l’avance.
Exemple : ouverture des inscriptions via le forum dans 15j a 20h. Cela laisse le temps de former son groupe, de s’organiser, et le jour J de ne pas trainer, la poste fera le reste.
Et si jamais les orgas ont 100 places et recoivent 350 demandes le même jours dans la boite au lettre… Comment faire? (Chaque methode a ces avantages et ces inconvénients) aux orga d’etre clair avec la methode utilisé.
27 novembre 2013 at 15 h 06 min
Pour répondre au dernier commentaire : comment faire, et bien, utiliser un système informatisé, par exemple ! Ce qui éviterait aux joueurs d’envoyer des tonnes de lettres inutiles. Les documents nécessaires pouvant être envoyés aux orgas après une présélection en amont.
27 novembre 2013 at 23 h 22 min
@Tilleul :
Il y a 2 choses à distinguer au sujet de Facebook & des inscriptions « Premier arrivé, premier servi »:
1) Facebook deviens de + en + LE canal de communication unique – (Sujet qui n’a pas trop de rapport avec le sujet l’article)
Pour une bonne partie de la communauté Gnistique, j’ai l’impression (c’est mon ressenti personnel subjectif) que Facebook devient de plus en plus un canal de communication privilégié, si ce n’est dans des cas encore rares, un canal unique. J’ai pu observer cette tendance tant côté organisateur que côté joueurs, en particulier depuis le « boom » des groupes Facebook. La principale raison évoqué par les gens pour justifier la migration qu’on a pu voir ces dernières années est leur volonté de rassembler toutes leurs « notifications » sur un même support (donc la flemme d’aller se connecter sur un forum / un site).
Même si je suis moi-même un utilisateur intensif de Facebook je pense (pour des tonnes ne raisons que je ne listerais pas ici) qu’utiliser des supports dédiés (mails / sites web / forums / wiki (si nécessaire) / ERP (si nécessaire)) est une bien meilleur solution que ce que peut nous offrir Facebook, sans même parler du problème d’inégalité d’accès à l’information pour ceux qui ne sont pas inscrits à Facebook.
2) La rapidité croissante de circulation de l’information – (Là on touche plus au sujet de l’article)
On est plus face à un problème global, une règle à laquelle les inscriptions aux GN ne dérogent pas : il suffit de voir la vitesse à laquelle est vendu tout ce qui est à la fois plébiscité et limité en termes de volume via internet. Exemple type : des places de concert qui partent souvent en quelques minutes.
Dans ce cas Facebook (et les autres médiats sociaux) ne sont que des outils, sans Facebook l’effet resterait le même. Je pense que le problème est plus lié au ratio offre/demande (comme le dit l’article) qu’aux moyens d’accéder à l’offre.
Évidemment ce modèle privilégie ceux qui sont les plus présents à l’écoute de ces canaux de communication. Dans le cas du petit monde du GN, ceux qui sont le plus attentifs aux dernières nouvelles d’une association chez qui ils veulent jouer.
Comment faire pour l’éviter ?
À part ne pas faire des inscriptions “Premier arrivé, premier servi” je ne vois pas.
5 décembre 2013 at 9 h 13 min
Le “premier arrivé, premier servi” a ses limites :
– sur les petits jeux, voire sur certains gros, toutes ou partie des inscriptions peuvent arriver en même temps, donc il faut passer par d’autres critères pour départager.
– la rapidité à répondre n’est pas obligatoirement un critère d’adéquation, juste de réactivité et peut-être de boulimie GNistique.
– les inscriptions en ligne à date et heure annoncées peuvent aussi se remplir en quelques minutes. Quid de ceux qui n’ont pas la possibilité de se connecter quand ils veulent ?
Problème insoluble s’il en est, mais chaque méthode est parfaite si elle permet aux orgas d’être satisfaits de leurs castings. J’utilise généralement le “premier arrivé, premier servi” en ayant pris soin d’accorder une légère longueur d’avance à des gens que j’ai envie de voir sur mon jeu.
Et je plussoie Joris : il est clair que j’aurai envie de faire jouer des gens qui m’ont accueilli sur leurs jeux, que je me sois éclaté ou pas, d’ailleurs.
27 novembre 2015 at 12 h 12 min
Merci pour cet article fort intéressant!
27 novembre 2015 at 13 h 03 min
Oui, il reste tout à fait pertinent, notamment dans sa description des travers engendrés dans notre communauté par le déséquilibre offre/demande.
A ce sujet, d’ailleurs, c’est bien de gérer le mieux possible ce déséquilibre, mais il faut aussi faire en sorte qu’il disparaisse. Et sur ce terrain-là, je ne vois que deux solutions : les réorganisations de jeux écrits (y compris par d’autres personnes que l’auteur, une fois que celui-ci en a marre) et la diffusion de techniques d’écriture et d’organisation de GN simples et efficaces (notamment les GN “nordiques” avec des fiches courtes et des ateliers).