Ceux qui ne voient le Hip-Hop qu’avec des samples de pop, mais tous ceux-là je les stoppe, à base de popopop!
Suisse – dans les environs d’Aigle – Jardin Zen – Dimanche matin, 11h00 Un coup de gong retentit. Rappeurs, danseurs, slammeurs, grapheurs et combattants venus du monde entier traversent le pont de bois laqué de rouge et se réunissent sous la grande pagode. Les bannières arborant les couleurs de leurs clans frémissent au vent frais du matin. Le Maître de Cérémonie jette un regard pensif aux carpes centenaires dont les ondulations aquatiques évoquent un beat lent sur un equalizer. Un signe de tête au DJ, un scratch incisif marque le début du set du prochain guerrier. La bataille reprend là où elle a commencé.Visuel-titre du jeu
Si vous pensiez que le GN et le Hip-hop étaient deux hobbys trop éloignés pour se trouver un terrain d’entente, vous vous fourriez le doigt dans l’œil jusqu’au coude, les mecs*. Poursuivant son exploration des GNs au format atypique, l’homme que l’on nomme Thomas B. (voir la critique de Technocculte, son précédent jeu organisé en janvier 2013 ici : http://www.electro-gn.com/456-critiquedegn-technocculte) proposait les 24 et 25 août, à Lausanne et Aigle (Suisse), un petit (20 joueurs) ovni ludique intitulé afroasiatik.
Ateliers du samedi soir
En quelques mots : “un GN hip-hop, chambarap et samurasta” situé dans un univers maison, très facile d’accès puisque résumable en quelques mots : séparées par la grande muraille d’Afrochine, deux nations rivales, le ShoguNATO et l’Afrochine, tentent de museler le Hip-hop. Comme chaque année, les rappeurs des deux blocs se retrouvent dans un jardin zen, seul endroit hors de portée de l’oppression des autorités, pour s’affronter artistiquement – et pas que – au cours de la Battle of The Year, dont la faction victorieuse définira les directions futures du mouvement. Une rapide description doublée d’une uchronie délicieusement décalée suffisent pour planter le décor et s’approprier cet univers loufoque d’un premier abord, qui se révèlera très judicieusement pensé par la suite.
Mais comme la liste des qualités de ce jeu est longue et qu’il faut bien commencer quelque part, revenons quelques heures en arrière.
T’as reconnu ce putain d’art de rue, faut le suivre à la trace ou pas le perdre de vue
Suisse – Un samedi soir à Lausanne – locaux de la Maison du Peuple – 20h Deux douzaines d’inconnus, pour moitié suisses, pour moitié français, sont assis en rond dans une salle polyvalente. L’ambiance est fraîche, pour ne pas dire gênée. Avec le plus grand sérieux, celui qui semble être le gourou de cette secte étrange leur explique l’exercice dit “des pingouins et des flamands roses”.Afroasiatik se caractérise en premier lieu par l’occasion qu’il donne aux joueurs de monter sur scène pour livrer une performance hip-hop de leur choix (rap, slam, graph, danse ou arts martiaux). Une performance hip-hop, ça ne s’improvise toutefois pas : les joueurs, en fonction de leurs capacités et de leurs domaines d’expression, auront consacré de quelques heures à plusieurs semaines de préparation pour assurer leur performance le jour J. Quel que soit le degré d’implication et d’application de chacun, quelles que soient la difficulté et la nature de la performance escomptée, l’organisation est très claire, avant même l’inscription, sur l’accueil qui sera fait à chaque prestation : nous sommes tous conscients d’être des profanes en hip-hop (pour ne pas dire : des gros nuls), il n’y a aucune contrainte de résultat, l’erreur est permise et les applaudissements garantis, en théorie.
Pour passer sans difficulté de la théorie à la pratique, la préparation individuelle des joueurs, laissée à leur discrétion, se double d’une soirée d’ateliers cette fois obligatoires. Ces quelques ateliers, la veille du jeu, auront pour vocation de rappeler ce principe de convivialité, de permettre de faire connaissance avec les autres joueurs dans un contexte sympa et détendu, de clarifier et de tester quelques règles de jeu bien plus rapidement et plus efficacement qu’avec de simples consignes sur papier, d’évoquer les difficultés passées ou présentes, de pouvoir s’encourager mutuellement en vue du jeu le lendemain matin ou de répéter des performances en binôme / en groupe. Et les organisateurs de rassurer constamment les joueurs, installant une ambiance sereine.
Nous en profitons également pour répéter tous ensemble quelques passages “scriptés” du jeu, dont la réussite dépend de la bonne coordination collective des joueurs. Il est réellement fascinant de voir comment, par exemple, des joueurs plutôt gauches sont très intimidés, dans un premier temps, par l’exécution d’une chorégraphie de groupe. Puis, après quelques répétitions ponctuées de rires, comment les mêmes maladroits parviennent à réaliser ladite chorégraphie, et même prendre du plaisir.
À la sortie des ateliers du samedi soir, une relation de confiance véritable existe déjà entre des joueurs qui ne se connaissent pourtant que depuis quelques heures. Une énergie positive et une ambiance propice sont créées, qui auront un impact très important sur le bon déroulement du jeu. Démontrant au passage que consacrer quelques heures avant le jeu à des ateliers bien pensés, c’est certes jouer quelques heures de moins, mais jouer tellement mieux !
Plus d’infos sur les ateliers ici http://www.electro-gn.com/267-larevolutiondesworkshops et là http://www.electro-gn.com/1267-les-ateliers-pre-gn-de-peter-munthe-kaas
Même par la fenêtre, les gamins veulent en être, en mettre aux CRS chauds qui se lancent à l’assaut
Suisse – dans les environs d’Aigle – Jardin Zen – Dimanche matin, 7h45 Aux aurores, une poignée d’inconnus vêtus de kimonos bariolés et de survêtements adidas débarquent en voiture sur le parking d’un magasin d’ameublement. Une femme mystérieuse leur ouvre, de l’intérieur, les battants d’une lourde porte de bois. Un carillon oriental projette ses notes cristallines dans l’air humide. Les nuages se dissipent, la pluie cesse. Les bambous luisent dans le soleil naissant. Par-delà le portique de pierre, figurant la grande roue du karma, les danseurs s’échauffent déjà dans le jardin zen.Le site du jeu est à l’image du projet ludique : unique. Les photos disponibles ci-dessous vous permettront d’en juger. Si Thomas B. pense que ce jeu pourrait se tenir dans n’importe quel endroit assez grand et équipé d’une scène, plusieurs joueurs insistent sur le rôle du décor. Vaste et offrant de nombreuses aires discrètes pour les discussions, il offre une immersion visuelle parfaite et un dépaysement total. Plusieurs emplacements spacieux (la pagode ceinte par un ruisseau, le pont, notamment) sont particulièrement intéressants pour mettre en scène des événements publics. Enfin, la beauté et la sérénité qui se dégagent du jardin tempèrent le caractère loufoque de l’univers du jeu : c’est peut-être du grand n’importe quoi, mais c’est notre univers, notre battle, et elle mérite d’être bien jouée.
Nous ne devons pas tarder : le site est exploitable (pour du GN) de 7h25 à 12h15. Nous sommes informés de cette contrainte dès l’inscription, nous savons que le jeu sera court, d’autant plus qu’il sera ponctué de nombreuses performances. Comme les joueurs apparaissent costumés, les perruques afro, les dégaines improbables ou les accessoires qui tuent donnent le sourire. Mais les costumes nous rappellent aussi que l’heure de monter sur scène approche. Entre déconnade et émulation, entre sourire et stress, nous naviguerons en eaux inconnues, mais en confiance grâce aux ateliers de la veille.
Les sceptiques prétendront que la tenue d’ateliers préparatoires était contrainte par le temps de jeu court, ils auront raison, en partie seulement. Interrogé sur ce point, Thomas confirme qu’il était vital de démarrer tout de suite fort et juste, avec 5 heures de jeu, pas de temps disponible pour un round d’observation. Mais précise que même avec un site plus longuement disponible, des ateliers étaient indispensables pour mettre tous les joueurs sur la même longueur d’ondes, pour surmonter l’appréhension de faire des trucs compliqués et ridicules devant un public (comme rapper en kimono, par exemple), ceci suivant les conseils qui lui furent prodigués au Knutepunkt 2012 par des organisateurs rompus à la pratique des ateliers.
Ateliers d’autant plus cruciaux, nous confie Thomas, que le public de cette première session était particulièrement hétéroclite :
– 50% de Français, 50% de Suisses, certains mecs* avaient l’âge d’être les parents des autres ;
– Une parité presque parfaite
– Plusieurs cultures de GN très différentes étaient représentées, du mass-larp très “baston” à l’avant-garde nordique ;
– Une connaissance / un intérêt pour le hip-hop ou l’Asie très variable selon chacun, du néant à l’expertise.
En résumé, il était très important de prévoir un temps et un espace pour permettre à tous ces profils très différents de se focaliser sur les valeurs communes du jeu, et laisser de côté les idées préconçues ou les mauvaises habitudes.
Ateliers du samedi soir
J’insiste lourdement (une dernière fois) sur la valeur ajoutée des ateliers, mais c’est réellement – à mon humble avis – une des principales causes de la grande réussite de ce jeu. Grâce aux ateliers, les joueurs ont vraiment pu former un groupe homogène, mu par une énergie positive, empreinte de curiosité, d’admiration mutuelle, de respect, d’écoute, qui a permis à chacun de se lâcher lors de sa ou ses performances, en toute confiance. Cette émulation a été encore amplifiée par un univers de jeu facilement assimilé, par des règles légères et intuitives, par des codes de “bonne conduite” explicites. Il apparaît a posteriori que chaque ingrédient de cette recette expérimentale a eu son importance pour permettre une énergie collective unanimement partagée qui a encouragé chacun à donner le meilleur de soi lors de sa performance. Et elles furent terribles !
Je mène les troupes au combat pour défaire les guerriers en contre-plaqué de l’école du micro en bois !
Suisse – dans les environs d’Aigle – Jardin Zen – Dimanche matin, 11h45 Je viens de finir mon set. Wow ça secoue. J’ai bafouillé deux ou trois punchlines mais sauvé les meubles. Ça applaudit fort, ça pousse, même chez mes adversaires, c’est cool. On me tape dans le dos quand je descends de la scène, un peu K.O., les mecs* de ma faction m’embrassent chaleureusement et me félicitent. Un rappeur rival se présente pour le battle. La veille, il a confessé son stress et s’est excusé par avance s’il s’isolait un peu, sous sa capuche, pour rester concentré sur sa chanson, parce que chanter en public le tétanise. Il monte sur la scène comme un boxeur, le visage caché, concentré sur son texte. Il se campe comme un duelliste iaijutsu, les premiers beats résonnent. Il envoie son texte sans fausse note… Au troisième couplet, lorsqu’il tombe la capuche, enfin à l’aise, et commence à chanter en regardant le public, j’ai la chair de poule. Sur la fin, quand il commence à danser, c’est juste la folie !Le cœur de ce jeu, les battles, ont dépassé nos espérances. Et même celles de l’organisateur principal du jeu, le plus féru de hip-hop parmi nous, qui s’attendait honnêtement à des performances beaucoup plus laborieuses, voire calamiteuses (d’où l’établissement explicite de la règle qui voulait qu’on applaudisse chaque participant sans considération de la qualité de sa performance). Thomas nous a finalement avoué, non sans émotion, avoir eu les mêmes sensations que dans un vrai concert. Ce faisant, nous fûmes les instruments (ravis) de son vieux rêve : faire se rencontrer hip-hop et GN.
S’il fallait un exemple pour illustrer la capacité du GN à pousser ses participants au dépassement de soi, ce jeu est une preuve irréfutable. C’est extrêmement gratifiant de voir, soi comme autrui, s’aventurer hors de sa zone de confort et se livrer à un exercice périlleux, et réussir. Nous sommes tous conscients de nos limites vocales ou physiques. Nous ne sommes pas dupes de notre immense amateurisme. Reste que l’énergie, la vibe, le flow, le groove, la joie, l’envie de bien faire et de s’éclater avec les potes ont largement compensé les lacunes techniques pour aboutir à un vrai show, qui a sans doute éclipsé un peu le volet plus traditionnel du jeu, soit ses intrigues.
Ce n’est même pas un défaut, c’est la nature de ce jeu : les intrigues qui gravitent autour des battles ne sont pourtant pas qu’accessoires, et même plus sensées qu’il n’y paraît. Elles donnent à réfléchir aux rapports ambigus du hip-hop et du rap avec l’argent, avec la violence, avec la médiatisation, avec l’engagement politique. Tout en évitant la prise de tête et en restant dans l’univers maison, rigolo et sans prétention. Un peu à la manière des intrigues développées dans le jeu SHOW VII (voir ici : http://www.electro-gn.com/459-critiquedegn-show7) le ton est décalé, l’univers loufoque, les intrigues proposées seraient parfaitement improbables dans un univers plus réaliste… Ici elles fonctionnent plutôt bien, donnent aux personnages du matériel à exploiter, du “biscuit” pour se “clasher la gueule” en toute liberté. On peut flirter avec des thèmes sérieux sans trahir le jeu. On peut aussi s’abandonner au fun le plus assumé sans pourrir le jeu d’autrui. On peut même pleurer, comme certains mecs*, lors de choix difficiles, parce que malgré l’humour sous-jacent, l’univers ouf, ces intrigues font sens. Si l’histoire est secondaire, elle anime plutôt efficacement les intervalles entre deux battles. On n’en demandait pas plus. C’était même sans doute le meilleur dosage possible compte tenu des aspirations des joueurs plutôt orientées spectacle et challenge personnel. Écrire plus d’intrigues pour générer plus de jeu et moins de performance dans le temps imparti n’aurait sans doute pas abouti au même émerveillement. Voire, plus d’intrigues et moins de battle aurait fait ressembler cet ovni ludique à un GN plus conventionnel, qui n’aurait peut-être pas remporté le même succès, ni suscité les mêmes émotions.
Protège ton dos les couteaux sont aiguisés les frères déguisés pour des thunes peuvent te briser
Nous nous sommes tous surpris à dépasser nos limites, au point même de regretter de n’être pas allés plus loin sur certains aspects du jeu. Certains joueurs étaient par exemple vite à court de munitions quand il s’agissait de se clasher avec leurs adversaires en dehors de la scène. D’autres avaient préparé des punchlines, voire un petit carnet-mémo avec des clashs personnalisés pour chaque autre personnage. C’est sans doute une voie à approfondir pour les éditions ultérieures, tant l’exercice du clash est à la fois conforme à l’univers, jouissif à jouer comme à voir, et attractif pour le public. Voir ici pour quelques exemples de clash particulièrement saignants : http://www.youtube.com/watch?v=lFgRm5YHI8k – en comparaison, nos clashs les plus violents ressemblaient à des épisodes des Barbapapa sous cortisone, mais le feu était bien là et quand les phrases claquent, quand votre posse se range derrière vous pour ponctuer vos punchlines de commentaires bien sentis, ça envoie du gros dans le bon sens. Ne soyez pas timides, joueurs des rééditions éventuelles, n’hésitez pas à préparer du matériel à clasher avant, et vous mettre au point pendant les ateliers sur les éventuelles limites à fixer (on a dit pas les fringues, pas les mamans, le reste c’est open).
S’ajoute un enjeu supplémentaire : au cours de nos préparations individuelles respectives, nous avons appris à découvrir le hip-hop sous un angle nouveau. Personnellement, à part quelques vieux souvenirs adolescents, le hip-hop c’est vraiment pas ma came. Choisir une des musiques mises à disposition par Thomas pour rapper dessus, écrire mes textes, essayer difficilement de les coller sur les rythmes puis répéter laborieusement la chanson obtenue, faire des recherches documentaires/vidéo pour voir ce que le rap actuel propose, toute cette préparation m’a permis de me sensibiliser à la difficulté de chanter du rap, sa beauté potentielle, la finesse de certaines de ses plumes, l’énergie de ses interprètes (n’est pas Joey Starr qui veut), la virtuosité de nombre d’artistes… Comme nous avons su dépasser, collectivement et individuellement, des barrières personnelles et réussir ce que nous pensions hors de notre portée, nous avons aussi appris à apprécier un domaine quasiment inconnu jusqu’alors, respecter un univers et une culture riches, voire apprendre à les aimer.
Les formules et autres politesses, nous, on s’en fout, si tu kiffes pas renoi, t’écoutes pas et puis c’est tout
De la même manière que le GN Bloodywood (voir ici : http://www.electro-gn.com/477-critique-studiobloodywood), au plaisir de jouer s’ajoute celui d’avoir réussi quelque chose “pour de vrai”, en l’occurrence une performance artistique. Et comme Thomas est très sensible à la question des traces, photographies, vidéo et enregistrements sonores devraient bientôt abonder pour illustrer cette première session. Gageons que grâce au dynamisme de Thomas ainsi qu’à son sens de la communication et aux nombreux documents disponibles après le jeu, les éventuelles rééditions sauront trouver leur public, ainsi que pour cette première édition.
Citer afroasiatik aux côtés des deux précédents lauréats du Teckel d’Or pourrait attirer vers lui des joueurs soucieux de se faire un peu mousser. Surtout, n’allez pas jouer afroasiatik pour ajouter un GN “tendance” à votre tableau de chasse ou pour vous montrer. Il faut un peu de trac et un peu d’humilité, beaucoup d’ouverture et d’écoute pour retirer de ce jeu sa substantifique moelle. Laissez-vous porter par cet univers et cette énergie, (re)découvrez le plaisir du hip-hop authentique, celui des amateurs, des MJCs, des potes du quartier, loin des objets sonores marketés à outrance, des filles à poil, des grosses bagnoles et des flingues à tout crin. L’ensemble des joueurs ravis de cette première session vous invitent vraiment à surmonter vos a priori, à vous mettre au service du jeu, il ne vous veut pas de mal !
Si ça vous parle…
Mais qu’est-ce, mais qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? Mais qu’est-ce qu’on attend pour ne plus suivre les règles du jeu ?
Afroasiatik, un GN de Thomas B. feat. Shub Niggubarth
Association Le Four Fantastique
Lausanne, le 24 août 2013
Aigle, le 25 août 2013
http://www.lefourfantastique.org/afroasiatik-un-gn-kung-fu-hip-hop-chambarap-samourasta/
Photos: Valérie Bauwens – www.bauwenscoaching.com – www.pictually.me/valeriebauwens & Oliver Vulliamy
*les filles sont des mecs comme les autres, bro’
Bross
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12 septembre 2013 at 10 h 34 min
Merci pour la critique bisounours 🙂 . Pour des retours détaillés de joueurs, ça se passe là: http://gnisteboiteux.jdrforum.com/t90-debrief-avec-spoilersafroasiatik-le-four-fantastique-24-25-aout-2013
22 septembre 2013 at 7 h 46 min
Les photos du site me font penser aux tournois dans Dragon ball ;o)
En tout cas, si il y a une édition moins loin, je signe !