Legion – Siberian story, run 26

Publié le lundi 3 octobre 2022 dans Critiques de GN,Slide

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Josef Vyškovský – Fotograf

Disclaimer

Pour ceux n’ayant jamais joué de GN internationaux et n’osant pas en faire à cause de leur niveau en anglais, sachez que l’anglais n’est pas la langue maternelle de la plupart des GNistes internationaux. Le climat est globalement très bienveillant avec une volonté active de comprendre les autres et de se faire comprendre par les autres (demande de précision, question/reformulation pour s’assurer avoir compris, demande de ralentir le débit de parole, etc.).

Sincèrement, si vous arrivez à suivre et mener un début de conversation en café linguistique (il y en a dans la plupart des grandes villes de France), la langue ne sera pas un problème !

Contexte

C’est un GN pour 57 participants (hors PNJ) au contenu lourd et intense, physiquement, mentalement et émotionnellement. Les sujets évoqués sont (entre autres) : l’amour, le désespoir, la perte, les MST, le patriotisme, la démocratie, la solitude, le racisme, le bizutage, …

Il se déroule intégralement en anglais.

Celui-ci se déroule en République Tchèque, sur une durée de 3 jours au total (jeudi midi à dimanche midi) pour un jour et demi d’événement (vendredi midi au dimanche matin vers minuit/une heure) et les ateliers se déroulent sur plus d’une demi-journée (du jeudi après-midi au vendredi midi) et est régulièrement fait. J’ai participé à sa 26ème session, pour dire !

Il est organisé par une association qui s’en sert comme comme rayonnement culturel et leçon d’histoire sur leur pays.

Je n’ai pas effectué la session “relentless” (les participants n’ont que ce qu’ils portent), juste la “normale”.

 

Legion est un GN prenant place à la fin de la première guerre mondiale, Noël 1917 pour être exact. C’est un GN “couloir”. Vous n’aurez aucun impact sur le déroulé du scénario. Ce sont les interactions humaines et les évènements subis qui font la richesse de ce GN.

Les participants incarneront un bataillon Tchécoslovaque de la Légion française en pleine Russie sous guerre civile entre les “Rouges” (communistes) et les “Blancs” (tsaristes). Les personnages sont directement inspirés de correspondances et de journaux d’époques (à ma connaissance, ces lettres ne sont disponibles qu’en Tchèque).

À ce moment de l’Histoire, la Russie a conclu la paix avec l’Allemagne, mais pas la France (à laquelle appartient notre régiment). Les Légionnaires voulaient continuer le combat, mais eurent interdiction totale de faire la guerre à l’Allemagne sur le sol Russe. Compromis fut alors pris de les faire retourner en Europe via les États-Unis, donc direction plein est pour le port de Vladivostok afin de prendre des bateaux, mais… les tensions montèrent entre Légionnaires et Communistes jusqu’à arriver à un point de non-retour. L’Armée Rouge des Ouvriers et des Paysans, alliée d’hier, devint alors ennemie d’aujourd’hui.

Notre régiment est en territoire hostile, à une cinquantaine de kilomètres de Vladivostok, dans son train au début du GN. C’est la fin de ce voyage qui sera déroulée.

L’inscription

C’est un GN “sur loterie”, c’est-à-dire que les intéressés remplissent un questionnaire, puis sont choisis au hasard. Je me demande si c’est totalement du hasard, au vu de certaines questions historiques (“connaissez-vous ce blason”, “est-ce que TEL_MOT vous dit quelque chose”…).

Une fois l’inscription reçue vient le paiement : 250€ (il est possible de payer en plusieurs fois).

Ceux qui ne paient pas à temps perdent leur place au profit de la liste d’attente. C’est ainsi que j’ai eu ma place (“les malheurs des uns font le bonheur des autres” comme on dit).

Le billet inclut la participation au GN, un aller-retour Prague <-> site du GN et la location de costumes (je reviendrai plus en détail sur ce point).

Il faut donc rajouter les autres frais pour venir sur place et potentiellement rester un peu (hôtel, AirBNB ou autre).

Je conseil de venir 1-2 jours auparavant.  Beaucoup de participants font la même chose, et cela permet de briser la glace avant le GN, ainsi que de visiter le coin ensemble (et Prague est une très belle ville !). Rester quelques jours après est aussi une bonne idée. Cela permet de visiter un peu la République Tchèque tout en continuant d’évoquer les souvenirs du GN avec les autres participants.

Casting & documents

Une fois l’inscription confirmée, place au casting !

Celui-ci se déroule en trois temps :

  1. Un questionnaire assez léger, majoritairement pour les sujets dérangeants
  2. Une proposition de quatre personnages qui sont résumés. Il faut faire un retour en les classant et indiquant ce qui intéresse et n’intéresse pas.
  3. Réception du personnage final.

Les personnages, bien que genrés, sont ouverts à tous (du moment qu’un effort de maquillage/costume est réalisé).

De mon côté, j’ai eu comme personnage le sergent Vladimír František Kinský. Dans son résumé, celui-ci a la mention “nous le recommandons pour les participants les plus résilients”. Je savais donc déjà que j’allais déguster avec celui-ci.

Je resterai assez discret sur les personnages, Legion – Siberian Story n’étant pas un GN transparent.

 

Les rôles possibles sont (sans être exhaustif) : soldat du rang, officier, sous-officier, civils, médecin, prisonnier de guerre, infirmier, …

Chacune des personnalités est assez haute en couleur (il y en a pour tous les goûts de ce que j’ai pu voir).

J’insiste sur ce point, mais l’organisation s’est inspirée d’évènements réels et de correspondances et journaux historiques pour créer le déroulé du GN ainsi que les personnages et interactions.

 

Les organisateurs fournissent aussi divers documents pour permettre aux participants de s’ancrer dans l’époque. Il y a (dans l’ordre de délivrance) :

  1. “Le guide du joueur” : contient toutes les mécaniques et beaucoup de détails sur le GN et sa préparation en amont (y compris des conseils d’équipements à emporter). Obligatoire à lire.
  2. “Être Tchèque, Tchécoslovaque, Slovaque” : document introduisant les quatre autres et brossant les grandes lignes historiques de cette région européenne depuis le 5ème siècle. Permet d’avoir plus d’information pour le GN (ou pour soi-même), mais dispensable
  3. “Legion – Histoire” : l’histoire de la Légion Tchécoslovaque. Plus important à lire. Pas forcément utilisé explicitement, mais tout de même une base de compréhension.
  4. “L’armée Blanche et l’armée Rouge” : du fluff sur les deux autres protagonistes principaux avec lesquels nous aurons des interactions en tant que Légion. Optionnel.
  5. “Comment fonctionne la Légion” : décrit comment la Légion fonctionne, et plus particulièrement le bataillon que nous allons incarner. Très important et taillé pour le GN.
  6. “Astuces culturelles” : une bonne grosse liste de films et d’ouvrages pour se plonger dans l’ambiance
  7. Le BG : celui-ci n’arrive que lorsque vous avez fourni une photo pour le trombi
  8. “Guide de prononciation” : tout bête, mais extrêmement utile, surtout pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ce type de langue. Un des documents les plus utiles, selon moi, pour ceux qui incarnent des officiers ou sous-officiers (pour connaître ses troupes).
  9. Un trombinoscope : classique et efficace

 

La météo du GN est très aléatoire. Les organisateurs le préviennent bien d’ailleurs : le temps sera connu deux semaines auparavant, pas avant. Celle-ci peut autant être un “doux printemps” que “la grosse tempête de neige”. Autant un GN dans la neige permet de faire de jolies photos, autant cela rajoute à la dureté de l’expérience.

Pour ma session, nous avons eu droit à des températures basses (-5 à 5), de la neige (au sol et tombant par intermittence) ainsi qu’un peu de vent. Un temps rigoureux qui demande un peu de préparation.

 

Avant le GN

Le jeudi après-midi est dédié au trajet pour aller sur place, ainsi qu’aux ateliers préliminaires. Le vendredi matin est dédié à un atelier de mise en situation avec d’un côté les personnages militaires (et assimilés) et d’un autre les personnages civils (principalement le personnel de soin). Vient ensuite le début du GN, qui se déroule du vendredi midi à la nuit de samedi à dimanche.

Des rassemblements la veille et le matin ont été organisés pour briser la glace et se rencontrer avant le GN pour ceux qui sont déjà présents (sortis en bar, restaurant, tourisme… dépendant de ce que les participants organisent eux-mêmes).

Départ de Prague en bus le jeudi après-midi (le bus n’est pas obligatoire si vous voulez vous rendre sur place par vos propres moyens) puis le trajet se fait au fur et à mesure, et de gros sourires (clairsemés d’un peu d’inquiétude) se font voir lorsque nous voyons blanchir la campagne.

Au niveau des nationalités, il y avait pêle-mêle des Russes, des Ukrainiens, des Tchèques, des Français, des États-uniens, des Norvégiens, des Anglais, des Italiens… Un bon melting-pot !

 

Le trajet n’est pas très long (moins de deux heures) et dès notre arrivée, passage au check-in !

Paperasse (vérification que tout a bien été reçu & rempli) et réception du matériel.

La matériel, justement. Les organisateurs fournissent une très grosse partie du costume.

Les infirmières avaient une coiffe de la Croix Rouge, une robe et divers vêtements de cet acabit.

Les civils avaient… des vêtements civils.

Les Légionnaires avaient un uniforme ainsi qu’un lourd manteau. Chaque costume n’est pas historique, mais est historiquement compatible (leur souci du détail allant jusqu’au symbole sur les boutons).

Il est demandé aux participants d’essayer les costumes au plus vite pour bien vérifier que tout va bien (un questionnaire sur nos mensurations était à remplir avant de venir), que tout est ajusté et qu’il n’y a pas de problème avec le costume.

Des accessoires sont aussi fournis : flasque, ceinture, chapeau, arme, sac, étui, bandes molletières… mais il est tout à fait possible de rajouter les siens (ou ne prendre que les siens).

Deux lanternes à huile sont aussi remises par escouade, et nous sommes prévenus que si elles cassent, il faudra faire sans pour la suite.

Cette annonce a directement posé une ambiance et chacun a presque religieusement fait attention à ses lanternes.

Le défi allait donc être de se trimballer un objet fragile (la lanterne est en verre) durant des périodes d’action où nous aurions sans doute à nous ruer à couvert ou au sol SANS la casser car nous allions galérer de nuit sinon.

Tomáš Chlup – Fotograf

LA LANTERNE !

 

Au niveau des armes, celles-ci sont des vraies (du peu que je connais des armes à feu), utilisées avec des munitions à blanc (conseil : n’oubliez pas de vider vos sacoches des douilles que vous avez tirées sinon vous aurez une surprise à l’aéroport).

Il y a un atelier pour tous (y compris ceux n’ayant pas d’arme initialement) pour apprendre à utiliser les fusils et les revolvers (être en sécurité, savoir les recharger en sécurité, savoir tirer en sécurité, savoir désarmer un chien armé pour être en sécurité, s’habituer aux tirs).

Les armes blanches, quant à elles, sont des répliques de GN, donc en mousse (baïonnettes et sabres) et sont aussi fournies par l’organisation.

Tomáš Chlup – Fotograf

Les ateliers pré-GN

 

Viennent ensuite les ateliers, qui sont divers et variés. Voici ceux du jeudi après-midi :

  • Photo : tout le monde se fait tirer le portrait en costume (et les photographes font TOUT leur possible pour que chacun ait au moins une photo de lui durant le GN)

Tomáš Chlup – Fotograf

Un de mes portraits

 

  • Écrire son testament ou ses dernières volontés et soit le garder pour soi (dans l’optique qu’il soit trouvé ou donné), soit le fournir à un participant (pour qu’il se charge de l’envoi si votre personnage meurt). Le donner à un autre personnage est aussi faisable durant le GN et peut donner l’occasion de scènes intenses.
  • Comment jouer la xénophobie (principalement entre Tchèque et Slovaque)
  • Comment jouer le sexisme
  • Comment jouer un passage à tabac
  • Une mise en situation historique
  • Officiers et sous-officiers
  • Comment faire un duel à l’arme blanche

 

À ma grande surprise, il n’y a pas eu d’atelier d’escouade (ou de groupe ou de famille). J’ai utilisé un temps mort pour en réaliser un avec la mienne avant que les ateliers ne commencent, et je suis plutôt content d’avoir saisi l’opportunité lorsqu’elle s’est présentée puisque nous avions pas mal de trucs à fixer (surtout sur les limites de chacun, à plus forte raison car mon escouade comportait le souffre-douleur du régiment).

Je pense que chaque escouade a besoin d’un moment de cohésion préliminaire entre les personnes qui vont la composer et qu’il faudrait que les organisateurs le prévoient dans leur planning.

À la fin de l’atelier des gradés, les orgas nous préviennent que c’est notre responsabilité que nos groupes respectifs soient en costume et groupés pour la prochaine journée, débutant à 7 heures.

Il est déjà 2 heures du matin et beaucoup des participants dorment déjà, sans s’être regroupés et sans que nous n’ayons eu un vrai temps de retrouver les membres du groupe sous notre responsabilité…

Cela, cumulé à l’absence d’atelier par groupe/escouade, est un raté d’organisation selon moi.

Heureusement, chaque participant a été assez responsable pour que ça se fasse sans souci.

 

Le vendredi matin, il n’y a qu’un seul atelier : préparation militaire OU préparation civile.

Je ne pourrais pas vraiment parler du second, ne l’ayant pas suivi.

Cet atelier permet d’apprendre à se mettre en rang, marcher en ligne, donner et suivre divers ordres, se repérer entre nous, comment poser (et surveiller) nos armes, la prise en main des diverses armes ainsi que une ou deux attaques entre nous pour nous “mettre en situation”. Nous l’avons fait dans et sous la neige.

Il est plutôt très intéressant et bien foutu. Vers midi, les deux groupes se réunissent, toujours dehors, et mangent ensemble. C’est à ce moment-là que nous prenons donc notre petit-déjeuner puisque entre 7 heures et midi, nous n’avons rien mangé et avons fait, mine de rien, un atelier assez physique.

Tomáš Chlup – Fotograf

Atelier sensibilisation militaire

 

Les premiers ateliers furent juste passables pour moi. Ces ateliers ont été très longs et sont, je pense, facilement améliorables.

Ils se sont terminés à 3 heures du matin pour moi (mon personnage étant sergent et épéiste, je devais participer aux deux ateliers “officiers” et “duels”, à la différence de nombreux autres que j’ai beaucoup enviés à ce moment-là). La nuit a été très courte puisqu’il fallait être prêt pour 7 heures.

Les ateliers m’ont vraiment donné l’impression avoir un but caché : nous mettre en état de fatigue pour le GN.

Ça ne me dérange pas en soi, mais si c’est bien le cas, j’aurai préféré que ce soit clairement indiqué. Le GN va être intense physiquement, mentalement et émotionnellement, donc je n’apprécie pas beaucoup être volontairement crevé sans que ce ne soit explicitement dit avant le début de celui-ci. L’équipe d’organisation de mon run semblait assez inexpérimentée, donc je leur laisse le bénéfice du doute à ce sujet.

Le vif du sujet

Josef Vyškovský – Fotograf

Votre serviteur (écharpe verte) au début du GN

 

Legion – Siberian Story est du type “sans règle”. Il y a bel et bien des mécaniques, mais elles sont assez simples et permettent beaucoup de liberté au final.

Le GN suit le schéma suivant : de la marche, un arrêt, de la marche, un arrêt, etc.

Avec le matériel de chacun est aussi remis un carnet. Dans ce carnet, il y a des informations pour chaque arrêt. Ces informations indiquent :

  • des conseils de scène
  • des idées/émotions/ressentis que le personnage peut avoir/vouloir développer
  • un chiffre indiquant une gravité de blessure
  • des ordres (rarement) qui indiquent des scènes à jouer.

Le carnet de mon personnage

 

Il est demandé aux participants de suivre les blessures (s’il y a une occasion plausible qu’elles surviennent et que cela leur paraît cohérent) et les conseils, mais de faire obligatoirement les scènes imposées (elles restent assez libres dans la réalisation néanmoins) car ces dernières sont des ressorts scénaristiques sur lesquels se basent d’autres évènements.

Les blessures guérissent très vite, et puis… la (fausse) morphine aide beaucoup 😉

À chaque arrêt, la première chose que chaque participant fait est de prendre son carnet et de lire l’arrêt suivant (et parfois relire l’arrêt courant pour se le remettre en tête).

Les officiers ont quelques informations supplémentaires, mais je n’en dirai pas plus.

 

Le GN suit alors un déroulement assez classique, avec des phases de combat assez intenses (ce qui implique que chacun soit bien fair-play et d’avoir lu son carnet) et des phases d’interactions entre participants (discussions, duels, bras de fer, jeu de cartes…).

Les balles à blanc ne retirent rien à l’intensité des scènes (les balles à blanc intensifient le côté réaliste des scènes), je trouve, et le renforcent même, dans un certain sens, puisque nous avons réellement les munitions et le poids des armes. Il y a aussi LARGEMENT de quoi s’occuper à chaque arrêt.

Durant mon run, nous demandions assez régulièrement à ce que les escouades restent ensemble, ce qui fait que peu de gens pouvaient vraiment échanger durant ces longs moments hors groupe. Il faut dire aussi que les marches étaient aussi rapidement débilitantes et nous n’étions pas forcément en état ou volonté de discuter pendant que nous marchions.

Les marches, justement ! Celles-ci sont de difficultés et longueurs variables. Je crois que nous avons marché environ 30 km au total, mais je ne pourrais pas en être absolument certain. Nos guides orgas se sont parfois trompés de route (volontairement ou non, je ne sais pas), et nous avons aussi parfois délibérément pris des chemins plus longs que prévus, mais plus faciles. La majeure partie n’est pas difficile et l’entraide est clairement présente :

  • Mal au dos ? Quelqu’un aidera en portant le sac à dos
  • Le brancard est trop lourd à porter ? Des personnes aideront ou le prendront
  • Le chemin est difficile ? On sort la corde ou on fait des chaînes humaines

Josef Vyškovský – Fotograf

La marche… avec un brancard d‘époque (deux en fait)

 

Il est aussi possible de s’arrêter à n’importe quel moment si le GN devient trop dur. Les orgas se font un point d’honneur d’aider et de ne pas poser de question sur les raisons, et de faire attention au bien-être physique et mental. Les personnes qui s’arrêtent sont alors prises en charge et retournent au chaud au point de départ.
À ma connaissance sur mon run, il y a eu trois participants qui n’ont pas été jusqu’au bout, et environ une dizaine qui se sont arrêtés au moins une fois pour reprendre ensuite.

 

Enfin, une fois le GN terminé viennent quelques ateliers post-jeu. Du calme, une conclusion globale, des groupes de paroles et chacun prenant la parole devant les autres, livrant les pensées et volontés de son personnage.

Tomáš Chlup – Fotograf ou Josef Vyškovský – Fotograf

Fin de GN… Éprouvant

 

Il est possible de conserver le carnet, et une photo plastifiée de votre portrait en costume vous est remise peu avant le départ et le retour à Prague.

 

Conclusion

Josef Vyškovský – Fotograf

“Brothers help each others”

 

Legion – Siberan Story fut éreintant et poignant. J’en suis ressorti physiquement et émotionnellement épuisé, ce qui fut une première pour moi. Deux ans et demi après, une partie de moi est toujours avec ce personnage, qui m’a énormément marqué. Une partie de mon âme est toujours là-bas, en Sibérie, aux côtés du sergent Kinský et de ses frères et sœurs, cheminant avec eux.

Ce GN fut une expérience inoubliable pour moi, malgré les points négatifs que je lui trouve. Relire les discussions d’après-GN et me replonger dans mes souvenirs pour ce retour a amené des moments forts en émotions et plusieurs fois les larmes aux yeux. J’ai vécu sur ce GN les scènes qui ont été les plus intenses pour moi à ce jour.

Je pense que je tenterai de réitérer l’expérience dans une autre escouade (sans doute la Druzina). Et oui, il est possible de le faire plusieurs fois, sans que cela ne soit réellement dérangeant. C’était la 6ème fois qu’un de participants le faisait sur mon run. Les interactions sont majoritairement en escouade/groupe. Ainsi, changer de groupe permet de vivre un autre GN au final.

Tips généraux

  • Prenez de bonnes chaussures imperméables (le gore tex est le top) sous peine de gros problèmes (un participant a fini le GN avec des “pieds de tranchées”)
  • Prenez des mouchoirs. Les toilettes et le PQ n’existent pas en “Sibérie”.
  • Les sous-vêtements thermiques, c’est le bien
  • N’oubliez SURTOUT PAS vos bouchons d’oreille (et si vous ne les supportez pas, sachez que les nuits se déroulent en salle commune)
  • Si vous transpirez beaucoup, que vos chaussures ne sont pas tip top imperméables ou n’évacuent pas bien la transpiration, prenez un bon gros lot de chaussettes (ne laissez pas vos pieds trop baigner dans l’humidité)
  • Pensez à vous restaurer quand vous pouvez (sur ce GN encore plus que sur les autres)
  • Corollaire : faites en sorte que votre quart ne soit pas perdu
  • Corollaire bis : N’OUBLIEZ ET NE PERDEZ PAS VOTRE CUILLÈRE !
  • Pensez à boire régulièrement
  • Corollaire : ne perdez pas votre gourde (je l’ai perdue durant un assaut — les orgas ont été assez gentils pour m’en fournir une autre)
  • Une préparation physique n’est pas forcément de trop (je ne parle pas de faire 10 heures de sport par semaine). Si vous êtes capable de marcher 5 km en une fois en moins de deux heures, vous êtes bons !
  • Lorsque vous tirez avec le revolver de nuit, faites attention à vos yeux sous peine de vous aveugler vous-même
  • Pensez à un endroit simple et facile d’accès pour conserver vos balles et recharger (surtout pour les fusils, qui sont en balle par balle)
  • Prenez du feu pour allumer les lanternes

 

PS : ce que je considère comme des ratés ou des choses améliorables ont bien entendu été remontés aux organisateurs 🙂

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Kilian Lamberdière

Un GNiste passionné qui souhaite que ceux-ci soient plus connus et existent en assez de formats pour contenter chacun. Toujours participant, jamais organisateur (jusqu'à maintenant, qui sait de quoi l'avenir sera fait).

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