Preview de GN : Le silence de la neige

Publié le mardi 4 juillet 2017 dans Previews de GN

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Titre du jeu de rôle Grandeur Nature : Le silence de la neige

Association organisatrice : RAJR

Date d’ouverture des inscriptions : Ouvert

Lien vers les inscriptions ou pré-inscriptions : https://goo.gl/forms/bGhttnqITPHbLJRl1

Localisation : Grand’Combe-Châteleu, Haut-Doubs, Franche-Comté.

Dates du jeu :

– session 2 du samedi 28 au dimanche 29 octobre 2017

– session 3 du vendredi 5 au samedi 6 janvier 2018

– session 4 du samedi 3 au dimanche 4 mars 2018

Durée de jeu : 8-10h, précédé d’ateliers

Nombre de Pjs : 10

Nombre de Pnjs : 2

A-t-il déjà été organisé, et si oui, quand ? 17 au 19 février 2017

Les auteurs : Cécile Puel et Hervé Icard

D’où vient l’idée de ce jeu, qu’est-ce que ce jeu est et qu’est-ce qu’il n’est pas ?

Ma famille possède une ferme dans le Haut-Doubs. Depuis longtemps, je me disais que c’était le lieu idéal pour organiser un GN se passant pendant l’Occupation. Un jour, pendant un trajet en voiture Paris-Toulon, Hervé m’a demandé de trouver un sujet de conversation pour le maintenir éveillé. À l’arrivée, nous avions les grandes lignes du jeu.

Le titre vient de la nouvelle de Vercors « Le silence de la mer » qui a inspiré la situation de départ. Ce n’est pas un spoil, vous pouvez la lire, elle est très bien.

Le silence de la neige est un huis clos d’inspiration historique et romanesque. Il mêle intrigues familiales et personnelles, enquêtes et secrets. Cependant le cœur du jeu n’est pas la résolution d’intrigues mais les choix des joueur/euses. Le jeu a pour but de mettre en scène une situation de tension dans laquelle les personnages vont devoir trancher des dilemmes moraux.

Le jeu se veut réaliste et immersif : ainsi les participants doivent s’occuper eux-mêmes de faire la cuisine et d’entretenir le feu. Petite concession à l’histoire : les hommes ont aussi leur part.

Qui sont les personnages (en gros) et quelle est la raison de leur présence ? Que vont-ils faire pendant le jeu ?

Janvier 1941. Les Théverot sont une famille de paysans de Grand’Combe, un village du Val de Morteau, en Franche-Comté près de la frontière suisse. Ils hébergent un officier allemand. Les habitants de la ferme et leurs invités vont se retrouver isolés pendant une tempête de neige.

Nous sommes au début de l’Occupation : l’Axe domine la guerre, les heures de gloire de la Résistance sont encore loin et Pétain est acclamé comme “le sauveur de la France”. La revanche n’est pas à l’ordre du jour et les français vaincus s’accommodent tant bien que mal de la situation. En ces temps difficiles, si certains essayent de rester fidèles à leurs principes, beaucoup n’ont que la survie comme préoccupation.

Comment travaillez-vous ? Avez-vous une méthode d’écriture ? Écrivez-vous vos fiches dans votre coin ? Quelle est votre méthode, telle que vous l’expliqueriez à un nouveau venu dans l’équipe ?

Nous avons d’abord esquissé les grandes intrigues du jeu. À partir de là, j’ai (Cécile) défini les personnages dans les grandes lignes, puis rédigé toutes les intrigues, en discutant régulièrement avec Hervé pour qu’il m’apporte ses idées. Enfin nous avons écrit les fiches de personnages.

Les fiches contiennent une suite de scènes de vie, ordinaires ou marquantes, décrites à la première personne avec beaucoup de dialogues. Les joueurs de la première session ont apprécié ce format. Il permet de bien comprendre le point de vue de leur personnage et ses interactions avec les autres.


Logistiquement, c’est un challenge ? Pourquoi ce site de jeu, ces décors ? S’il y a des règles de jeu spécifiques, qu’apportent-t-elle au jeu ?

Le site est à l’origine du jeu et apporte à lui seul une part importante de l’ambiance historique et du poids de l’huis clos. La ferme a déterminé la famille de paysans, l’histoire réelle du Val de Morteau qui l’entoure a inspiré de nombreuses intrigues.

Logistiquement, le plus compliqué pour nous est d’y aller car nous habitons à Toulon, c’est loin.

Les règles sont minimalistes. Nous veillons surtout à la sécurité des joueurs, pour le reste, le narrativisme prime.

S’il y a eu des sessions avant celle-ci, quelles ont été leurs qualités, leurs défauts ? Qu’est-ce qui a changé sur cette autre session ?

Nous avons eu de bons retours après la première session. Nous n’allons quasiment rien changer au contenu du jeu. En revanche, nous avons encore du travail sur les ateliers de préparation. Nous ne sommes pas encore aguerris sur ce point, sur la première session c’était un peu brouillon. Mais les anciens joueurs nous ont donné plein d’idées pour les améliorer.

Pour cette session, qu’est-ce que vous espérez, que diriez-vous à vos joueurs pour être sûrs qu’ils comprennent bien votre volonté ?

Ce jeu aborde des thématiques assez sombres telles que l’antisémitisme et la collaboration, il faut être prêt à les affronter, d’autant plus que nous avons voulu éviter tout manichéisme.

Si on devait parler de votre jeu dans une critique sur Electro-GN, quel serait le meilleur angle d’attaque ? De quel aspect de votre jeu devrait-on parler avant tout ?

Une joueuse a dit après la première session que la tension émotionnelle, les silences et les non-dits donnaient tout son sens au concept d’huis clos. Cette ambiance dépend avant tout de l’implication des joueurs, qui sont presque laissés à eux-mêmes pendant le jeu, mais c’est vraiment ce que nous recherchons pour ce jeu.

Présentez-nous un peu l’asso et son identité !

RAJR ouvre des portes du Chaos depuis 1984 ! C’est une association extrêmement éclectique qui rassemble surtout autour de la passion du GN au sens large, mais aussi grâce à des affinités qui se sont créées entre les membres. Ainsi, il y a aussi bien du Harry Potter, du Med’Fan, du fantastique, de l’historique, de la petite murder ou même, maintenant, du GN « nordique » qui sont joués au sein de l’asso. En fait tout le monde est le bienvenu au sein de l’asso pour jouer ou organiser !

Et vous ? Le groupe des auteurs, qui êtes-vous ?

Je suis GNiste depuis 2007, en situation de handicap et j’ai fait des études d’histoire. Je m’intéresse énormément aux dynamiques d’oppression, sexisme, racisme, etc. J’ai fait partie d’équipes d’organisation sur des GNs en chronique il y a longtemps. Le silence de la neige est mon premier huis clos.

Hervé est un vétéran du GN, il est prof de maths et passionné d’histoire contemporaine. Il a longtemps été auteur et président d’association de GN, mais a ralenti le rythme depuis que nous avons déménagé dans le sud.

Il y a d’autres points que vous voulez aborder ?

L’une des sessions sera peut-être soit non-mixte, soit dégenrée.

Le genre n’est pas une question centrale dans le jeu, il s’agit simplement de donner à chacun la possibilité de jouer un panel plus large de personnages.

Sur une session non-mixte, il n’y a soit que des hommes, soit que des femmes (les personnes s’identifiant à aucun de ces genres ou aux deux sont libres de choisir ce qui les met le plus à l’aise), qui interprètent les personnages des deux genres.

Sur une session dégenrée, le casting est indépendant du genre.

Table de mixage du GN

Liens divers : https://www.facebook.com/lesilencedelaneige/

Crédits photos : Hervé Icard et Jérôme Fourage

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