Preview : Les Amis de Fräulein Rackel

Publié le mardi 27 septembre 2011 dans Previews de GN

Par

Tags: ,

--

Une double preview aujourd’hui puisque l’association eXpérience et l’association des Amis de Miss Rachel organisent le même week-end deux jeux différents sur le même site, successivement dans la nuit du vendredi au samedi puis dans la nuit du samedi au dimanche.

Titre du jeu : Les Amis de Fräulein Rackel

Association organisatrice : Les Amis de Miss Rachel

Date du jeu : 19/20 novembre 2011

Durée de jeu : une nuit

Nombre de Pjs : 13

Nombre de Pnjs : 3

A-t-il déjà été organisé, et si oui, quand ? Déjà organisé, en double-session sur un week-end, en octobre 2010. On a failli décéder tellement c’était fatigant pour les orgas, donc cette année on refait-double, mais pas pareil.

Les auteurs : JimilieCorp, alias le duo Jimmy et Emilie Goudin.

farulein-rackel-murder-party.jpg

Vous pouvez présenter un peu l’asso et son identité ?

L’asso Les Amis de Miss Rachel, est parisiano-centrée bien que l’Impératrice des Indes soit à Reims, et colporte joyeusement son crédo historico-uchronique au son du tirlipinpon, du prout-prout, et du tagada. En gros, une équipe sympa, réunissant plein de monde de plein d’horizons, autour de GN historiques (ou presque), souvent 19ème (mais pas toujours), avec de l’immersion, des festins et de grandes scènes romanesques. Et les membres de Miss Rachel se mélangent sans limites et sans tabous avec ceux de Rôle, nos confrères charmants bien qu’un peu vulgaires.

Et vous ? Le groupe des auteurs, vous êtes qui ?

Un couple, qui a découvert le Gn par le med-fan pour l’une et par le vampire-camarilla pour l’autre. Et dont l’intégration chez les GNistes parisiens n’a pas été sans douleur, mais c’est aujourd’hui que du bonheur. On écrit chez Miss Rachel, parce qu’ils nous ont fait rêver et qu’ils nous ont tendu la main… Et qu’on se reconnait totalement dans leur façon d’être et d’organiser.

D’où vient l’idée de ce jeu, qu’est-ce que ce jeu est, et qu’est-ce qu’il n’est pas ?

Ce jeu a germé dans nos esprits, alors que nous visitions un magnifique manoir victorien, façon manoir hanté de Disney, mais à louer. Les propriétaires étaient charmants, et ont été partants pour nous prêter le cadre à condition qu’ils participent. On a imaginé une intrigue à mettre en scène dans cette maison, avec son look de manoir de la famille Adams, de Maison hantée, son grenier, sa cave et ses passages secrets. La maison a malheureusement été vendue avant que nous ne puissions y jouer, et les nouveaux propriétaires n’ont pas été aussi open à l’idée d’y organiser un GN.

Ce jeu est le fruit d’une envie de retourner le cliché Miss Rachel sur lui-même, faire quelque chose de non-anglais (« faisons-le allemand ! »), de non-gastronomique (« au diable les cuillères en argent, ce sera choucroute ! »), d’anti haute société (« fini les richissimes lords, on va mettre en scène de gros pouilleux ») etfinalement, de pas si rigolo que ça. L’atmosphère se veut lourde, le jeu est nocturne, la fatigue et le froid sont acteurs. Pas de croquet dans les pâquerettes, mais des surprises inquiétantes dans les brumes d’une nuit d’hiver. Ce jeu, c’est la jumelle maléfique de Miss Rachel.

Je ne suis pas sûre d’avoir répondu à la question ?               

Vous travaillez comment ? Vous avez une méthode d’écriture ? Vous écrivez vos fiches dans votre coin ? C’est quoi la méthode, telle que vous l’expliqueriez à un nouveau venu dans l’équipe ?

On construit un background. Vingt ans avant le jeu, ce qui a construit les personnages et les a orientés tels qu’ils sont. On ne dit pas « en 1864 Toto a intégré la bande ». On écrit ce qui dans la vie de Toto l’a amené à chercher à intégrer la bande, comment il l’a fait, quelles ont été les réactions et les conséquences. Ensuite, on fige notre GN à un moment donné, et on détermine où en est chaque personnage. On étoffe ceux qui, au fil du temps, paraissent moins fournis que les autres. On rajoute des intrigues, en faisant en sorte qu’ils impliquent toujours un autre personnage, et aussi rarement que possible en tant que « simple témoin ». Ça nous donne un pavé énorme, à partir duquel on extrait les fiches, en réécrivant du point du vue de chaque personnage.

On s’engueule beaucoup, aussi.

Et on n’est jamais contents de notre première session. À force d’avoir trop le nez dedans, nous perdons le recul et ne parvenons plus à voir quel perso est trop léger ou quelle intrigue n’en est pas une. Une fois en scène, si c’est loupé, ça nous saute au visage (et je culpabilise d’avoir ainsi donné un mauvais perso/jeu à un joueur). Et on rectifie ça pour les suivantes. Parce qu’on réédite toujours. On a dans l’idée de rééditer chacun de nos jeux une fois par an, jusqu’à épuisement du stock de joueurs intéressés…

On triche aussi : beaucoup de nos idées ne sont pas les nôtres, on les vole à des écrivains que je ne citerai pas pour ne pas spoiler. Parce qu’à chaque fois que je lis un livre qui m’accroche, je fais l’adaptation cinéma dans ma tête… et comme je ne réalise pas de films, à défaut je réalise des GN. C’est encore mieux, parce que l’histoire est réécrite à chaque fois.

Non sans mentionner que c’est très très gratifiant, d’écrire des GN. Les joueurs se battent pour s’inscrire, balancent des fleurs, sont élogieux. C’est excellent pour le moral (et le teint) mais désastreux pour l’auto-dérision et l’auto-critique. Mais là-dessus, on s’améliore.

Enfin, je rends à César tout ça : C’est Olivier Allermoz qui nous a tout appris, même si depuis on a fait du chemin et mis en place notre propre méthode d’écriture. Enfin un dogme qui demeure depuis cet apprentissage, et qu’on impose à nos co-orgas :

1- Une intrigue doit être vectrice de jeu (si Gédéon a une autorité sur Ursule, ça doit pouvoir créer du jeu de manière intense pour les deux. Si ça tourne à la persécution et qu’Ursule passe son GN à obéir aux ordres les yeux baissés, c’est qu’on a foiré quelque part).

2- Ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre (« Si je veux que mes joueurs affrontent un dragon, je vais devoir me débrouiller à mettre en scène un dragon. Si je dois dire « vous voyez ici un dragon », alors c’est qu’on a foiré quelque part).

S’il y a eu des sessions avant celle-ci, quelles ont été leurs qualités, leurs défauts ? Qu’est-ce qui a changé sur cette autre session ?

La double session d’octobre dernier a mis en évidence que notre scénario n’était pas au point (nous avons du « patcher » de nombreuses fois pour pallier des interrogations des joueurs, un désastre !) et que le rythme était à revoir : dans un jeu nocturne, il y a un coup de mou bien naturel vers 3, 4h du matin. L’organisation d’un jeu qui dure toute la nuit impose de réfléchir aux événementiels pour rythmer la soirée, d’une manière tout à faire différente de celle d’un autre format de jeu. Je suppose que chaque format de jeu a ses propres contraintes. Nous on a découvert celle-ci lors des premières sessions, on peut donc dire que les joueurs ont essuyé les plâtres. On a vraiment travaillé à améliorer ce point pour la prochaine.

Pour cette session, qu’est-ce que vous espérez, que diriez-vous à vos joueurs pour être sûrs qu’ils comprennent bien votre volonté ?

On rêve d’un jeu sombre, frissonnant, qui ferait peur. Mais on sait que les GNistes parisiens sont rigolos, copains et toujours heureux de se retrouver. On sait donc qu’avec tout le sérieux du monde, la soirée sera quand même joyeuse. On a briefé (et on va briefer) nos joueurs pour insister sur l’aspect « sombre » du jeu. On a étoffé les fiches de personnages en ce sens. Néanmoins, le but est que tout le monde passe un bon moment. À nous d’assurer (en amont dans les fiches, puis sur place avec la logistique et la gestion des événementiels) pour que l’ambiance souhaitée soit là.

Si on devait parler de votre jeu dans une critique sur Electro-GN, qu’est-ce qui serait un bon angle d’attaque ? De quel aspect de votre jeu devrait-on parler avant tout ?

De l’ambiance décalée, historico-choucroute-surprises-trashy du jeu. Je ne peux pas détailler sans spoiler. Mais Fräulein Rackel se veut vraiment l’evil-twin de Miss Rachel. Je trouve que ça résume pas mal.

On sait que vous aimez notre teckel, un petit bonjour ?

Si Rachid veut faire des photos avec le casting, il peut. Mais avant et/ou après le jeu.

Pas pendant.

Merci Rachid.


Pour s’inscrire :

http://jimilie.free.fr/fraulein_rackel/

5 réactions à Preview : Les Amis de Fräulein Rackel

  1. Woah, c’est la gloire. A moi les bagnoles et les gonzesses!

  2. Y’a pas à dire, la force d’electro Gn c’est bien ses previews ! Encore une qui fait envie. Et une chose est sure, quand Emilie dit qu’elle réedite jusqu’à épuisement des joueurs, c’est pas une
    menteuse. Vive la Jimmily Corp
    Big bizz

  3. Ouhlaaa… C’est mauvais pour les chevilles… Mais je suis heureux de vous avoir transmis un peu d’une vision qui tend à donner du plaisir et de l’émotion, aux joueurs comme à vous-même. Et encore
    plus heureux que vous ayez pu dépasser tout ça pour acquérir une identité si forte et intéressante!

  4. Alors? Une petite critique de Rémi?
    Non?
    ^^

  5. Rémi ne fait pas encore parti des rédacteurs du blog, mais qui sait…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.